Jenny Paria

Les livres;
Ils embellissent les salons et nourrissent les bibliothèques.
Moi, je préfère les manger, prendre du poids, car l’obésité intellectuelle est plus séduisante.

Mais est-ce suffisant de lire ?
Certains le font pour nourrir leur orgueil, d’autres pour mémoriser des lignes et impressionner les quelques femmes qui ont encore des goûts bizarres, comme rêver grand.
D’autres lisent pour combler des vides, et les plus chanceux ne lisent pas.

Les plus chanceux ne lisent pas, car l’ignorance est confortable. Les plus chanceux ne lisent pas, parce que s’armer de connaissances est dangereux ; il est d’ailleurs plus facile de vivre sans savoir que de mourir curieux.
J’ai découvert que la plus grande bêtise humaine est le confort, par Coelho dans L’Alchimiste : confortable dans sa perdition, confortable dans le minimum, jamais remettre les convictions en question, obéir et courir après un salaire.

Je ne lis pas pour être orgueilleux, je lis pour réaliser à quel point je suis petit.

Je ne lis pas pour réciter, je lis pour me questionner…